Confrontée à une pénurie de main d’œuvre et au « papy boom », l’entreprise privée Sabcan, spécialisée dans la construction aéoronautique, devra recruter 300 personnes dans les dix prochaines années pour compenser les départs en retraites. Pour atteindre cet objectif, la société va miser gros sur la formation professionnelle individuelle en entreprise.
L’entreprise bruxelloise Sabcan illustre à elle seule les difficultés que rencontre le secteur industriel en matière de recrutement.
Les métiers liés à la technique du métal, fraiseurs, tourneurs, tôliers ou encore ajusteurs ou rectifieurs, peinent à trouver preneur sur le marché de l’emploi.
C’est le problème auquel est confronté Sabcan, spécialisée dans la construction aéronautique et, plus globalement l’industrie du métal, à Bruxelles.
L’entreprise pèse très lourd en termes d’emploi dans le bassin bruxellois puisque, sur son effectif global de 993 salariés, elle fait travailler 608 personnes dans la seule capitale belge.
Ses difficultés de recrutement de jeunes sont d’autant plus préoccupantes que l’entreprise voit également poindre sur son effectif les effets du « papy boom » et les départs en retraite qu’il va engendrer dans les toutes prochaines années.
Conséquence : pour compenser ce nouveau trou d’air qui se profile, Sabcan devra embaucher au moins 300 nouveaux salariés d’ici à 2020.
Comment atteindre cet objectif ?
Avec l’appui de Bruxelles-Formation et de la fédération des entreprises technologiques Agoria, Sabcan a expérimenté la formation professionnelle individuelle en entreprise FPI-E, un dispositif qui existe depuis 2007.
Son principe consiste à sélectionner des jeunes qui viennent d’achever une pré-formation chez Iris Tech + (secteur des Fabrications Métalliques et de l’Industrie Technologique), pour les placer ensuite en « apprentissage » dans une entreprise.
Un premier stage, suivi d’un contrat d’une durée équivalente à celle du stage, leur permettent d’apprendre le métier en vue de décrocher un CDI.
Une période au cours de laquelle le demandeur d’emploi est en droit de recevoir, en plus de ses revenus sociaux, une prime de productivité, une prime sectorielle et un remboursement de ses frais.