La filiale belge du groupe Carrefour a annoncé la fermeture de 21 magasins d’ici fin juin. En termes d’emploi, cette restructuration va entraîner la suppression de 1 672 postes. Des grèves ont été déclenchés ce mercredi dans plusieurs magasins.
Confronté à la rude concurrence de ses rivaux belges Delhaize et surtout Colruyt, devenu leader sur le secteur de la grande distribution, le groupe Carrefour vient d’annoncer la fermeture de 21 magasins en Belgique, dont 14 de ses 57 hypermarchés et 7 de ses 378 supermarchés.
L’impact de cette restructuration sur l’emploi sera fort puisque ces 21 fermetures vont se traduire par la disparition de 1 672 postes.
D’emblée, une grève a été déclenchée dans plusieurs magasins notamment à Jumet, Gosselies et Mont-Saint-Jean (Wallonie) et à Bruges (Flandres).
Rappelons que Carrefour Belgium, filiale belge du groupe français, présent dans le royaume depuis le rachat de l’enseigne GB en 2000, fait travailler environ 15 000 personnes sur le territoire belge.
La semaine dernière, au moment de présenter ses résultats annuels, le groupe Carrefour avait exprimé sa volonté de rester implanté en Belgique alors que des rumeurs d’une vente de sa filiale belge commençaient à poindre.
Les dirigeants du groupe avant également avancé l’éventualité d’une nouvelle stratégie portant sur des réductions de surface de ses plus grands hypermarchés, combinés à une refonte de leur offre commerciale.
Finalement, le distributeur français a opté pour la solution la plus rigoureuse et prévoit de boucler la fermeture de ses 21 magasins les plus déficitaires dans un délai inférieur à six mois (fin juin). En outre, 17 autres supermarchés et 3 autres hypermarchés pourraient être vendus au groupe belge Mestdagh (qui possède la franchise de l’enseigne Champion).
Enfin, un investissement de 300 millions d’euros sur trois ans sera consacré à la rénovation des magasins conservés sur le territoire belge où l’usage des franchises devrait par ailleurs être développé.